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L’hypnose pour stopper le tabac

Les fumeurs sont engagés sans le savoir dans un processus bien plus complexe que la simple dépendance physique ou psychique. A croire que les méthodes pour arrêter de fumer (hors hypnose) ont pour objectif volontaire de maintenir le dépendant dans son addiction. Traiter cette accoutumance par des substituts qui délivrent l'objet même de cette emprise ne peut laisser penser autrement.

  • Explications sur la démarche de l'hypnose

L'hypnose pour arrêter de fumer est maintenant reconnue notamment de par son taux de réussite d'environ 67% d'après l'AFEHM. Ce chiffre est à prendre avec précautions car les thérapeutes sont nombreux et par conséquent les méthodes le sont tout autant. Prohypnose a élaboré une démarche globale et personnalisée pour aborder ce que trop peu de statistiques évoquent : le nombre de rechute. Ainsi là ou trop d'hypnotiseurs joue la carte du dégoût, de l’écœurement, pendant les séances, l'angle d'approche est radicalement différente pour notre part. A ceux qui font croire qu'une séance de 30 minutes suffit pour stopper définitivement des années de consommation de nicotine, de goudrons, de lâcher cette petite cigarette qui vous accompagne dans chaque moment de la journée, utilisent le même concept pour les vendeurs du tabac, celui du déni.

Le conditionnement entraine la perte du discernement qui entraine, chez tout fumeur, la mise en place d’un système de croyances qui vous maintient dans vos peurs. F.TIJSSELING hypnothérapeute

Pour arrêter de fumer, notre postulat de départ est d'offrir à chaque client un service adapté à chaque fumeur. La première séance qui dure pratiquement deux heures, détermine en fonction de l’anamnèse la prochaine séance. Autrement dit, lors de ce temps, les données récupérées vont permettre de préparer pour la deuxième séance d'hypnose, des réponses individualisées. Trop de praticiens se contentent aujourd'hui d'aller trop vite à l'essentiel en oubliant que l'important ce sont d'abord les habitudes, la perception, la dépendance du fumeur. Sauter cette étape c'est refuser de comprendre que nous ne sommes pas tous égaux face à la dépendance. Les motivations ne sont pas les mêmes d'un fumeur à un autre. Le traitement par l'hypnose offre la possibilité :

  1. D'accéder à notre inconscient : La partie qui gère ce que nous n'avons pas besoin de régir consciemment tout au long de la journée (comportements, pensées, automatismes, émotions, activité du corps, intuitions, souvenirs...etc).
  2. De dialoguer avec l'inconscient (en réduisant les filtres et les résistances)
  3. D'établir de nouvelles réponses (l'inconscient se nourrit des représentations et ne fait jamais marche arrière)
  4. D'activer les ressources disponibles
  5. De créer des nouvelles suggestions (une instruction pour apporter le changement)

C’est un état d’hyper-suggestibilité dans lequel nous sommes régulièrement et quotidiennement. L'hémisphère droit, celui de l'inconscient réactif et perméable. Alors que le gauche sert à l'analyse et la réflexion, bien plus lent.

Traiter la dépendance, c'est d'abord comprendre le mécanisme avec les peurs, les croyances, les symptômes, pour faire court le conflit intérieur qui traverse le fumeur. L'hypnothérapeute doit accompagner la personne dans une reconquête de son propre jugement. Beaucoup d'éléments périphériques viennent percuter le fumeur pour l'asseoir dans ses certitudes. Il est donc impératif pour accéder au changement, celui d'arrêter de fumer, d'accepter la vérité. Les paragraphes plus loin, aborderont la manipulation, l'hypocrisie autour de la cigarette.

La manipulation de l'industrie cigarettière

Au quotidien, vous pensez cigarette. Votre journée est rythmée par des gestes, des rituels, des planifications. Vous êtes conscient de cette spirale dans laquelle vous évoluez, mais ne vous doutez pas au final que vous êtes d'abord une cible. L'industrie du tabac a réussi à vous atteindre et ne compte pas vous lâcher si facilement. Les cigarettiers développent pendant ce temps des stratégies, qu'elles émettent dans des rapports secrets.  Cette industrie a pour cible les fumeurs, mais aussi les futurs consommateurs. Vous l'aurez compris, les jeunes que nous définirons par adolescents, autrement dit vos enfants, sont aussi en point de mire. Ainsi les études en interne, se multiplient pour tenter de comprendre quand, comment et pourquoi le fumeur grille sa toute première cigarette.

Ne pensez pas qu'ils utilisent que des concepts marketing, bien au contraire, ils utilisent la sociologie, la psychologie, les sciences de l'éducation. Ainsi la crise de l'adolescence, avec cette quête effrénée de l'identité, associée à une période ou la fragilité psychique est de mise, est la période idéale pour les diriger vers, ce qui deviendra le tabagisme. A cela, ajoutez quelques grammes d'imitation (mimétisme) , d'expérimentation (et opposition), de normes communautaires (ses pairs), d'acceptation sociale (influence des adultes), et vous obtiendrez tous les ingrédients pour faire de notre jeunesse des jouets aux mains de l'industrie du tabac. Cela reste la version soft car en réalité les fabricants considèrent les 12 ans et moins comme une cible privilégiée. A ce propos, une étude en 1991 montrait que 30 % des enfants de 3 ans et 91% des 6 ans identifiaient Joe Camel (USA), aussi bien que le célèbre héro de Walt Disney.

Ce sont les fumeurs qui consomment le plus de tranquillisants, d'antidépresseurs et de somnifères. Peut-on devenir dépendant d’un produit qui nous donne des palpitations, de l’angoisse et de l'insomnie ? Docteur E. KHALATBARI

Mais la crainte que le client ne s'arrête définitivement de fumer n'est pas concevable pour cette filière. L'objectif principal reste de les retenir, de les conserver dans cette demande quotidienne. La cigarette "bonbon", qui dissimule le goût du tabac par des parfums sucrés, vanillés, chocolatés  vient compléter les fameuses mentholées. La même stratégie que les spiritueux, ou l'initiation reprend les saveurs dont la plupart se délectent. Une vraie panoplie d'arômes bien loin de l’âpreté, le nauséabond du produit initial.

A cela, se rajouter le jeu des médias et de la communication, ainsi que l'appropriation par le corps médical de l'hypnose, sujets qui seront traités dans un prochain article.

      • L'état le plus accroc de tous les consommateurs

Et Bercy dans tout cela ? Le ministère des finances se défendra d'en vouloir à votre santé. Mais peut-il se passer de 15 milliards d'euros de taxes (TVA incluse) prélevées sur les paquets et cartouches qui partent en fumée ? Rappelons que 80% va dans la poche de l'état et 12% dans celle des cigarettiers et 8% pour les buralistes. Vous comprendrez dès lors tout l'intérêt des augmentations successives du prix.  Des recettes fiscales qui n'incitent pas forcément à entamer une cohésion d'action, avec le ministère de la santé. Celui-ci justement qui devait en 2015 faire sorte que le paquet augmente. Curieusement rien ne s'est passé comme prévu. Peut être la pression du lobbying décrit plus haut. Les gouvernements sont donc pris en sandwich entre l'intérêt financier de faire payer le fumeur et les attentes de l'industrie.

Lorsque vous avez fumé votre première cigarette, vous avez signé un échec en blanc, vous n’avez jamais imaginé le prix qui serait apposé sur le chèque. Dr David O'HARE

En 1990 un paquet coutait en moyenne 1.5 euros. Aujourd'hui il se paye à 7.5 euros. Une progression de plus de 400% en 27 ans. L'explosion du tabac à rouler met en lumière l'adaptation du fumeur aux fausses tentatives  de nos gouvernants pour lutter contre ce fléau. Alors certes, les chiffres montrent une diminution des ventes mais ne prend pas en considération les achats illicites (marché noir, internet) et transfrontaliers : 1 cigarette sur 5 est achetée sur le réseau parallèle. La progression de ce nouveau marché existant par le seul choix  politique du prix,  évolue à la hausse de jour en jour. Plus d'un tiers des français fument soit 16 millions.

Alors le tabac mauvais pour notre santé, oui mais indispensable pour l'état. A se demander qui vraiment au final est prisonnier de ses habitudes ?

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