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Consulter un hypnothérapeute ou un psychologue?

C’est une question légitime que de s’interroger sur la pertinence de consulter un hypnothérapeute ou un psychologue. Nous allons voir à travers ce propos qu’aujourd’hui différencier ces deux métiers qui peuvent sembler à première vue en opposition, n’est pas si aisé que cela bien que chacun conserve leur spécificité. Ce n’est pas l’occasion d’inventer une pseudo concurrence entre l’hypnothérapeute et le psychologue qui en réalité n’a pas sa place dans le débat actuel qui se concentre d’ailleurs sur les modalités de remboursement de ces professions. Démarrons d’ailleurs par ce point sensible.

1. Une question de remboursement par l’assurance maladie

Depuis deux ans, l’assurance maladie teste le remboursement d’une partie des consultations psychologues libéraux dans quatre départements. Les mutuelles semblent s’engager vers un dispositif de prise en charge de quatre séances minimum. Alors qu’un consensus se précise concernant cette profession, pour la CPAM, le remboursement de la consultation auprès de l’hynothérapeute n’est toujours pas d’actualité. Certaines complémentaires santé quant à elles s’acquittent de quelques séances au titre des médecines douces. Aussi, la question du choix du thérapeute peut –il s’envisager uniquement sur le fait d’être rembourser. Au final, la santé psychique a-t-elle un prix ?
Cependant, l’engouement pour l’hypnose ne fait que se renforcer mettant en arrière plan le simple facteur tarifaire. Les patients, les clients, s’orientent le plus souvent vers un hypnothérapeute après de nombreuses tentatives auprès de psychologues. Ne trouvant pas leur compte, n’étant pas satisfaits des résultats, ils se voient contraints d’expérimenter d’autres alternatives, d’autres approches.

2. Une question d’approche thérapeutique

A l’heure ou bon nombre de psychologues, de psychiatres ou de psychanalystes se forment à l’hypnose, la frontière devient bien plus poreuse avec l’exercice et la spécificité jusqu’alors de l’hypnothérapeute. Ces professions sont convaincues de l’intérêt hypnotique dans une démarche de soin. Cette nouvelle perspective est toute récente issue notamment de l’utilisation de cette discipline dans le secteur hospitalier notamment dans le traitement de la douleur et dans l’analgésie pré ou post opératoire.
Pourtant ces deux approches, psychologie et hypnothérapie, ne reposent pas philosophiquement et scientifiquement sur les mêmes bases. Elles peuvent même se confronter d’une certaine manière dans l’intention du praticien. En effet, le psychologue va rechercher la ou les causes à l’origine des difficultés rencontrées par la personne ; c’est donc une approche par la causalité. Alors que l’hypnothérapeute se penche plutôt sur les croyances à l’origine des comportements de la personne ; c’est ici une approche comportementaliste. Pour les praticiens de Prohypnose, la démarche relève plus du ou des phénomènes à l’œuvre ; c’est une approche thérapeutique dite phénoménologique. Il existe toutefois un point commun entre ces deux métiers, celui de l’inconscient.

3. Une question de conscientisation ou « d’inconscientisation »

Pour aller plus loin dans la démarche thérapeutique, le psychologue amène le patient à conscientiser la problématique à laquelle il doit faire face. C’est le processus de conscientisation, c'est-à-dire de repérer, puis de comprendre les mécanismes psychiques qui le conduisent à adopter certaines attitudes, réactions ou décisions. Pour cela, il favorise la parole, la verbalisation du patient, c’est l’outil thérapeutique. Le postulat de cette méthode s’appuie sur l’idée qu’une fois les enjeux pensés et compris, la personne peut franchir le cap du changement.
L’hypnothérapeute propose une hypothèse différente, celle que la conscientisation des problèmes ne suffit pas à amorcer le changement. L’inconscient serait le gardien des mécanismes de défense, de fuite, et de prophéties auto réalisatrices. A noter que les praticiens Prohypnose pensent que ce n’est pas l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre, l’inconscient et le conscient. Pour cette raison, ils accompagnement le client avec ces deux modalités. Néanmoins, dans ce cas l’outil n’est pas seulement le langage, c’est aussi l’état modifié de conscience. En définitive, ces entrées ne sont pas antagonistes mais additionnelles d’autant plus dans le cadre d’une thérapie dite brève. La temporalité de l’accompagnement est-il un critère de décision ?

4. Une question de temporalité et de brièveté

Pour le psychologue la durée de prise en charge est fonction de l’avancée du client sur sa problématique. Naturellement, il va l’aider souvent par le principe d’interrogation à mettre en lumière les points pertinents qui induisent des comportements inadéquats, voire gênants. La psychologie notamment clinique n’est pas sollicitée pour progresser rapidement. Il faut du temps, il faut de la patience mais aussi une capacité résiliente de la personne. La résilience est considérée comme la capacité à rebondir face à un traumatisme ou après un échec.
Pour l’hypnothérapeute, la pression est bien plus importante puisque les clients viennent souvent avec le préconçu que leurs difficultés vont s’évaporer au bout de quelques séances. Dans un monde moderne où tout va de plus en plus vite, on attend également de la thérapie une visée pragmatique et donc rapide. Il est vrai que la norme en matière d’hypnothérapie s’évalue autour de 3-4 séances pour venir à bout du motif du rendez-vous. Le seuil de tolérance du client n’est pas le même s’il s’agit du psychologue ou de l’hypnothérapeute. Pour ce dernier, Il est en attente d’effets concrets et immédiats pour traiter la problématique. Le nombre de séances, l’espacement entre les entretiens, et les résultats escomptés ou perçus peuvent être des éléments différenciateurs dans le choix de l’un ou l’autre praticien. Toutefois, la question de l’efficience de la réponse thérapeutique dépend de la récurrence et de la force des troubles identifiés.

5. Une question de degré de gravité des troubles

Tout logiquement, cela mène aux raisons qui poussent à se diriger vers le psychologue ou l’hypnothérapeute. Pour le premier, comme pour le second, la frontière peut paraitre mince entre les deux. Il suffit de lire par exemple, les cent trente six raisons de consulter un hypnothérapeute. Néanmoins, ce sujet aborde en creux la pathologie autrement dit l’étude de la maladie, de leurs causes et de leurs symptômes. Il existe des pathologies chroniques, à haut risques. Il faut aussi les distinguer de la maladie mentale telles que les névroses quand le patient a conscience de ses symptômes (état dépressif, névroses obsessionnelles, phobies, TOC, hystérie, syndrome de stress post-traumatique…) et les psychoses quand il n’a pas conscience de ses troubles et se voit souvent en dehors de la réalité (schizophrénie, paranoïas, troubles bipolaire ou de l’humeur, pervers, psychopathe…).
Les maladies mentales relevant de la psychose ne sont jamais traitées par les hypnothérapeutes qui redirigent le plus souvent vers un médecin psychiatre. Le degré de gravité des troubles est bien un facteur décisif dans le choix du thérapeute. D’autant plus lorsque la maladie exige un traitement médicamenteux que ni les psychologues, ni les hypnothérapeutes ne peuvent prescrire. Seuls les médecins peuvent rédiger une ordonnance médicale. Sur ce plan, la question du choix reste relativement tranchée. Si la gravité est essentielle, celle de l’attraction l’est moins.

6. Une question d’attractivité des techniques

L’hypnose détient encore une image fantasmagorique liée au spectacle et au miracle. Certains individus sont persuadés qu’ils peuvent être soumis totalement aux injonctions du guidant. Il existe soit une attirance, soit une aversion qui s’éloignent du bon sens commun. Et justement, le juste équilibre se trouve dans la pratique de thérapie par l’hypnose qui a réussi comme technique à démontrer tout l’intérêt et l’efficacité. De façon plus rationnelle, les techniques hypnotiques sont plus attractives car plus accessibles. L’autohypnose en est la démonstration. Il n’est pas besoin d’être hypnothérapeute pour utiliser ces techniques. Certes, le maniement n’a pas le même objectif, la même finalité s’il rentre dans une démarche d’aide ou d’autorégulation.
A l’inverse, les techniques psychologiques ne peuvent pas être employées par le patient en toute autonomie. Pour réguler ou soigner, seul le psychologue peut manipuler ses connaissances et ses procédés. De plus, l’attraction se trouve également dans l’originalité et l’application des techniques. En cabinet d’hypnothérapie, le client se trouve rapidement dans un état de détente et de relaxation, un instant de répit qui n’en est pas moins productif. Ce sont des moments particulièrement appréciés pour les usagers de l’hypnose pour tout type d’intervention.

7. Une question de diversité des champs d’intervention

Si le principe de l’hypothérapie c’est modifier les croyances ancrées dans l’inconscient, son champ d’intervention prend des horizons bien plus vastes que la psychologie dans le sens ou c’est un remède aux petits et grands maux sujets de tracasserie du quotidien. La diversité du champ d’intervention et de ce fait d’application de l’hypnose n’est plus à justifier. Et c’est surement l’une des caractéristiques de cette discipline. Il est envisageable de consulter pour une simple de peur, comme pour un traumatisme complexe.
Mais l’hypnose tout aussi une action de prévention que de résolution ; préparer un examen scolaire ou de conduite, une prise de parole devant une assemblée, canaliser des émotions en vue d’une situation à venir, bref autant de possibilités que d’évènements. C’est à la fois un point fort et une faiblesse car elle serait en définitive un remède puissant à tous les inquiétudes qui jalonne notre parcours de vie. En psychologie, le champ d’intervention est bien plus restreint, non pas qu’elle ne peut répliquer à cette supputation, elle en a les moyens, mais que son accessibilité première ne correspond pas à ces attentes individuelles et collectives. C’est une affaire presque de démocratie.

8. Une question de démocratisation des disciplines

Le terme démocratisation provient du grec demokratia qui signifie « pouvoir du peuple ». C’est donc un concept qui vise littéralement à évoluer vers la capacité du peuple à agir. Il est bien question de l’action mais individualisée cette fois-ci de la personne à faire ses propres choix et à entamer le cheminement pour tendre vers un mieux être. La discipline hypnothérapeutique s’est affranchie d’une caste pour exercer en libéral. Chaque commune, chaque ville, chaque campagne détient au moins un ou plusieurs hypnothérapeutes. Il y a quelques années en arrière, la profession restait passablement dans l’anonymat. Du côté des psychologues, le métier n’évolue guère, bien que récemment la psychothérapie ait été encadrée plus strictement. Il n’y pas non plus, une ville ou un bout de territoire sans psychologue. Cependant l’accessibilité semble moins évidente car leur fonction relève s’adresse à une partie restrictive de la population.
Autre vecteur de démocratisation, l’accès au métier. Pour le psychologue, le cursus réclame cinq années d’études minimum, alors que l’hypnothérapeute peut se former en quelques mois. Ainsi, sur le marché, la quantité de praticien en hypnose continue sa courbe exponentielle alors que les étudiants universitaires se trouvent à l’issue du cycle universitaire dans un contexte saturé de marché du travail. Nous ne savons pas ce qu’il en est pour les hypnothérapeutes car cela relève principalement de ses compétences intrinsèques pour développer une clientèle.

9. Une question de compétences professionnelles

Dernier point et non l’un des moindres, celui des compétences professionnelles. Alors que les psychologues possèdent un tronc commun, des connaissances théoriques et pratiques bien délimitées, les hypnothérapeutes au contraire sont formés selon l’organisme dispenseur. Pour ces derniers, les contenus pédagogiques et formatifs sont à la libre appréciation des centres de formation. Les compétences que nous résumons en savoir, savoir-être et savoir-faire peuvent ainsi énormément varier d’un praticien à un autre.
Prendre rendez-vous avec un psychologue est une affaire que nous qualifions de sécure, dans le sens ou la sécurité des compétences du professionnel semble établie. Malheureusement, faire route vers un hypnothérapeute, c’est un peu comme partir en terre inconnue. Cette absence, ce manque de repère pour le client fait pencher la balance en faveur du psychologue. Pour atténuer cette vision, il n’est pas permis de réduire à la seule acquisition d’un diplôme les compétences réelles d’un praticien. L’aptitude, la capacité, l’habileté, d’accompagner l’autre dans une démarche thérapeutique se construisent aussi avec l’expérience, et la remise en question de sa manière d’opérer. Il ne faut pas négliger le lien qui se noue entre le client/patient avec son thérapeute.

10. Conclusion : une question d’affinité avec le guidant

Pour résumer, les deux disciplines sont distinctes avec de multiples corrélations. A la question «consulter un hypnothérapeute ou un psychologue ? », difficile de s’y retrouver. Les neufs points abordés offrent quelques éclairages. Reste toutefois en suspens, la question plus cruciale de la relation entretenue avec le thérapeute. Car c’est souvent fatidique dans la prise de décision. Une tentative infructueuse, une relation compliquée, un défaut d’affinité avec l’un ou l’autre des ces praticiens suffisent à se tourner vers un type de service.
Quoi qu’il en soit, c’est le soutien, l’accompagnement, l’avancée et les bénéfices repérés qui font que l’on maintient ou l’on arrête auprès d’une personne qualifiée. Le bon réflexe est de mener sa petite enquête auprès de vos amis, de votre famille, de votre entourage car le bouche à oreille est parfois le meilleur guide pour trouver le bon guidant.

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